Des heures durant ils sont attablés au café,
Une demi-vie consumée à observer la rue : 15 mètres à droite, 15 mètres à gauche, la chaise marquant le point de symétrie du champs d’étude,
Des passants appartenant déjà au passé, et pour le futur se contenter de la répétition,
Échanger, trois salamalecs, sur le même ton fatigué que le tic-tac de la pendule,
Entretenir quelques ragots avec son compagnon de désœuvrement,
Déglutir deux cafés atrocement corsés et non moins sucrés,
Et à nouveau s’abimer en contemplation,
Espérer, sans trop y croire, qu’il advienne quelque-chose, oh trois fois rien, juste un cri, un éclat de rire, une altercation,
Pourtant rien,
Et demain sera identique…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire