Dernière confession ? avant ...

Depuis une semaine on nous promet un vendredi noir,
Une journée terrible,
Chacun s’organise pour y faire face,
Il faudra nous calfeutrer chez nous,
Les voyages sont déconseillés,
Se rendre à tel ou tel endroit relève de la plus haute imprudence,
La vie semble se reclure,
Chaque personne croisée ne manque pas de nous rappeler : L’événement !

Catastrophe d’anthologie ?
Enième fléau déchirant le pays ?
Accablement suprême ?

Ces quelques adages ne sont que des euphémismes au vu de L’événement

En effet, …
Aujourd’hui, …

La météo a annoncé : du vent, de la pluie et du froid !

Clin d’œil sociétale

L’Ecole, … une table sale, … un atelier qui débute, …vite un coup de chiffon, …

Mais voilà que Madame du haut de ces 3 ans et demi m’apostrophe railleuse
“ eeeh … el-bint !! “ [En français cela se traduit ainsi : “ eeeh … la fille !! “]

Interloqué, j’interromps mon décapage assidu :
" Pourquoi : el-bint ? Est-ce parce que je frotte la table que tu dis cela ? "

Du haut de toute son assurance ma jeune interlocutrice me réplique sans sourciller :
" Oui, c’est un travail pour les mamans ça ! "

J’en conclu, j’ai encore du bien du pain sur la planche ; du moins au niveau révolution des mentalités le travail semble encore loin d’être achevé !

Bil'in, ... ou la quête de justice

La lutte d'un village qui rêve qu'un jour justice se fasse ...

Lien : Potins de Palestine

Parée de toute sa beauté ...

Mes périples en vélo m’entraînent souvent vers cette délicieuse bourgade arabe nichée au creux de vertes collines.

L’approche de ces authentiques demeures m’est souvent signalée par les cris de quelques gamins occupés à quelques emblématiques parties de football.
Un braiment lointain puis un cri de coq se mêlent bientôt à cette clameur diffuse ; plus de doutes, j’y arrive.
Quel paisible tableau.
Vertes terrasses d’oliviers vêtues, balancement lancinant de branches abondamment fleuries des amandiers, linge dansant au gré des humeurs du vent, ronronnement lointain d’un vieux moteur, déambulations saccadées d’une mère largement entourée de sa nombreuse progéniture tourbillonnante, zèle tranquille des paysans, …

Je reste là, quelques instants, le temps de m’imprégner de cette complète quiétude. Alors, mon imagination se joue des sombres réalités et abreuvée de ces pittoresques observations je me plais à sentir cette Palestine rêvée, authentique et historique.

Ceux qui n'y peuvent rien : les civils ...

Jusqu’à présent j’évitais de vous soumettre un simple lien, sans que ce dernier n’ait pour objectif d’étayer mes propos.

Mais le document que je vous propose maintenant est si poignant, que je déroge aujourd’hui à mes règles.

Le sous-titre des planches de Patrick Chappatte (dessinateur du quotidien "Le Temps", Genève) est primordial et au cours de votre lecture gardez bien à l’esprit ces quelques mots introductifs :
« Lecteur, oublie un moment le fracas des préjugés. Hamas-Israël, islamistes-sionistes. Je ne suis pas venu ici pour dire qui a commencé. Un seul souci m’a guidé sur ces routes dangereuses : rendre compte de ceux qui n’y peuvent rien : les civils »

Lien : [© Dans l’enclos de Gaza]
Lien : [© Dans l’enclos de Gaza]- Pdf

Droit de suite ...

Infléchissements américains relatifs au boycott israélo-"américain" de la conférence mondiale contre le racisme.

Lien : Potins de Palestine

"L’illusion de croire que l'on sait". – Nouvelle édition –

Dimanche 28 septembre je griffonnais un papier titré : "l'illusion de croire que l'on sait" [lien]. Cet article avait pris corps, lors de pérégrinations bethlehémites visant à me procurer une ampoule électrique.
Depuis, au moins dans cet étroit domaine, j’étais bercé par la douce certitude de pouvoir affronter ce problème sans sourciller si cette sournoise obscurité venait s’abattre à nouveau.

Quelle prétention !

C’était sans compter que les ampoules peuvent se faire désirer un vendredi, jour de prière et de repos. Toutes mes certitudes se sont effritées, devant cette porte close et me revoilà, benêt, en proie à "l'illusion de croire que je savais".
A nouveau, je me retrouvais donc à devoir arpenter ma ville, derrière quelques individus trop serviables pour débouler à la lisière de ruelles parfaitement inconnues dans la boutique espérée.

Je concluais mon article passé ainsi : « Finalement cette situation m’enchante, puisque je suis en éternelle découverte. ». Le mot éternelle n’était donc pas un euphémisme !!

La moral de cette histoire, c’est qu’il est bien prétentieux de croire savoir et qu’il s’avère bien plus payant d’être prévoyant… Fort de cette sage réflexion j’ai cette fois acheté 2 ampoules !!!

Dévoiler sa dévotion ?

Keffiehs tendus,
Schtreimels enfoncés,
Kippas vissées,
Turbans noués,
Voiles serrées,
Mantilles entortillées,

Les grands vents seraient-ils quelques adversités du (des) commandeur(s) du ciel pour mesurer la ferveur des croyants en mettant à rudes épreuves leurs soumissions aux divins commandements en matière de coiffes diverses ?

C'est mesquin !

Au sens propre, comme au figuré

La Palestine, est un apprentissage de longue haleine :

il faut être intrépide, vaillant, courageux,

savoir surmonter ses doutes,

et s’affranchir de ses peurs,

dépasser les obstacles et franchir les murs,

s’effacer quelquefois,

garder son équilibre en toutes situations,

défier les forces qui pourraient nous tirer vers le bas, ...

pour TOUJOURS retomber sur ces pieds...

Il est donc de mon devoir de transmettre ces compétences dès le plus jeune âge... Voilà le casting de mes héros du quotidien !!

Bonnes bouilles du Bled

Petit hommage à tous ces mômes, qui m'ont tant offert, accompagné d’une petite pensée pour eux, dont le quotidien est loin d'offrir les contours cotonneux occidentaux,...

A vous, délicieux mioches, tantôt intrépides, surprenants, insolents, merveilleux, époustouflants, irritants, mélancoliques, irascibles, captivants, insaisissables,… je souhaite prendre cette seconde pour vous souhaiter le meilleur et espérer que des cieux plus cléments berceront votre futur.

J’ai quelque chose en travers de la gorge…

Oui, une sorte de difficulté à digérer le "made in Israël" ; dans les faits certes et c’est loin d’être nouveau.
Mais v’là que mon absorption d’Israël, se traduit par un mal grandissant, une sorte de contagion irrémédiable. Ainsi, yaourts, lait, fruits, ustensiles, … toutes ces choses qui envahissent mon petit pays m’irritent maintenant tant les sens.
Oh certes, cela fait déjà bien longtemps que je tente de limiter tous contacts avec ces produits indigestes qui se cachent en tous recoins de chaque boutique du Bled.
Mais chaque jour, mes allergies gagnant du terrain, mon investissement dans la quête de produits plus sains, ne fait que croître.

Ainsi, cette après midi, j’ai passé plusieurs heures, entre souks et boutiques à questionner, éplucher des étiquettes, détecter un "made in ..." source de mon urticaire, …
J’ai ainsi fait la connaissance de nombreux commerçants, parfois ravis, souvent interloqués … Mais cette quête, quoique ardue, s’est révélée fructueuse dans 80% des cas …

Aussi, mon frigo, qui n’a certes jamais été pour moi un important centre d’intérêt, arbore maintenant quelques produits qui m’apparaissent "éthiquement compatibles" avec mes maux grandissants.

Puis-je vous inviter à faire de même ?

Terre sainte ?

Les chrétiens ont prié pour la pluie, *
Cette nuit, alors que le monde sommeillait, il a plu.

Les chrétiens ont prié pour la paix,
Cette nuit, alors que le monde sommeillait, peut être s’est-elle répandue sur ces terres.

Dieu serait-il noctambule ?

Cependant, au petit matin, tout comme la pluie, la paix semble s’être infiltrée et évaporée …


[* En effet, l’hiver ici est si sec et si chaud, que beaucoup de Palestiniens sont alarmés des conséquences désastreuses que produira se manque de précipitations. ]