lundi 21 septembre 2015

De nos jours l'appel à la prière est l'apanage de haut-parleurs, sans quoi le muezzin aurait aussi pris sa part !


Le gardien de la mosquée d'Ispahan tout à la corruption accoutumé, 
Nous propose moyennant une petite somme d'aller mirer la ville du haut du minaret.

Après négociation rondement menée, 
Nous contemplons les magnificences de la cité, 
 … Mais à quatre pattes pour que nos pratiques alambiquées ne soient pas repérées.
A la redescente, il s'avère que la porte d'accès a été trop subtilement refermée, 
Impossible de nous échapper du minaret !
Déconcerté, notre compère doit appeler un confrère afin de nous libérer.

5 minutes plus tard l'affaire est bouclée … mais à n'en point douter le bakchich aura été partagé et l'affaire largement ébruitée !

[Iran - août 2015] 

lundi 14 septembre 2015

3,2,1 zéro ... voilage


- Départ du vol Istanbul – Téhéran : 6 passagères dissimulent leur chaste chevelure sous les voiles de l'obéissance religieuse.
- Atterrissage du vol Istanbul – Téhéran : 98 % des femmes étouffent leurs folles crinières sous des voiles de l'obéissance aux lois théocratiques.
- A la stricte seconde de la sortie du vol Istanbul – Téhéran : 3 jeunes femmes jettent nonchalamment un bout d'écharpe sur leur chignon.

Quand la rébellion contre le régime se mesure en unité de temps de "cheveux libres" !

[Iran - Août 2015]

mercredi 2 septembre 2015

Dévoiller les statistiques...


Qui peut prétendre savoir déterminer la part des femmes qui portent le voile par convictions religieuses et celles qui l'endossent par contraintes sociales ?

Le vol Istanbul – Téhéran se révèle être l'instrument adéquat de mesure.
A l'embarquement, seule une femme sur dix avait la tête couverte.
A la sortie, théocratie oblige, toutes s'affublaient de l'habit légal.

Si l'on accepte de reconnaître que :
- La foi n'est guère subordonnée aux emplacements géographiques,
Et
- Qu’aucune variation thermique drastique ne pouvait justifier un regain d'habillage,

Il en résulte que sur le seul échantillon d'analyse, que fut l'éprouvette Pegasus Airlines Istanbul-Téhéran, fort peu de gentes dames revêtaient l'habit halal par convictions !!!
 
[Iran - Août 2015] 

lundi 27 avril 2015

Coucher de soleil sur le ghetto de Bethlehem


Oliviers confisqués aux habitants de Bethlehem suite à la construction du mur...



[Territoires palestiniens occupés – Bethlehem – 27/04/2015]

Al Walaja - de retour en Palestine...




[Territoires palestiniens occupés – Al Walaja – 26/04/2015]

lundi 9 mars 2015

La presse, c'est comme la politique ... c'est un d'job, un vrai !!!



Au sein du  journal francophone "Le progrès égyptien", daté du vendredi 6 mars 2015, dans un article intitulé "Remaniement ministériel restreint : 8 portefeuilles changent de titulaires" le lecteur restera coi en découvrant la phrase suivante :
«Le chef du gouvernement à justifié sa décision en ces termes : "Il n'y a pas de raison précise derrière ce remaniement, le gouvernement travaille depuis près d'un an, et c'est possible de procéder à un changement" »

Ubuesque ! Est-il seulement possible de se moquer à ce point du peuple ?

Après ma stupéfaction, j'ai trouvé la clef de l'énigme. Elle est pourtant flagrante : "8 portefeuilles changent de titulaires", et c'est bien là un des leitmotivs des gouvernants égyptiens !

Quant à la politique ? Pourquoi s'en embarrasser ? La justifier ? Alors même que le système démocratique cristallin, donne l'assurance à ces messieurs de ne jamais rester trop distant des portefeuilles !!!   


[Égypte - le Caire - Mars 2015]

vendredi 6 mars 2015

Chérie, je suis Musulman maintenant !


Un ami m’explique que le divorce n’existe pas chez les Coptes* (et le mariage civil n’excite pas en Égypte)
Aussi, s’il souhaite se séparer de sa femme, il faudra pour cela qu’il quitte sa religion et adopte l’Islam qui le permet.
Il omet de préciser, à ce point de la discussion, que s’il venait à changer de religion, cela reviendrait aussi à rompre les liens avec sa famille, ses amis, car la conversion est perçue comme une trahison en Égypte.

* La loi en vigueur appliquée aux chrétiens date de 1938 et n’a jamais été reconnue par l’Eglise. Cette loi reconnaît une dizaine de conditions pour accorder le divorce aux citoyens chrétiens, alors que, pour l’Eglise, celui-ci n’est permis qu’en cas d’adultère ou de changement de religion. [Source : La bataille pour le mariage civil]

[Egypte, Le Caire, 06-03-2015]

La relativité autour « du plus grand »


Aujourd’hui en me rendant à proximité de l’esplanade de la mosquée Al-Hussein dans le quartier du vieux Caire islamique pour la grande prière du vendredi, je constate que les militaires nous y accueillent fusils pointés.
Certes, le prêche n’aura de cesse de rappeler qu’Allah est le plus grand,
Mais visiblement pour rappeler aux fidèles qu’ils sont les plus petits, l’armée égyptienne a aussi ses méthodes. 

[Egypte - Le Caire - 06-03-2015]

mercredi 4 mars 2015

Etude chromatique


Le fil à linge auquel pendouille les fripes roses-bonbons témoigne de la machine à laver des gamines,
Le fil à linge aux vêtements beiges-gris, celle des hommes,
Le fil à linge hérissé de noir est celui des anciennes, des veuves, 

Deux catégories se partagent donc le reste de la palette des couleurs, les enfants de sexe mâle et les charmantes demoiselles à la fleur de l’âge. 


[Egypte - le Caire - 04/03/2015]

Cléopâtre parlait l'égyptien, le grec ancien, le latin et l'araméen.


Il y a quelques années, les commerçants du Khan se gargarisaient d’alpaguer le client en français, en italien, …
De nos jours, c’est en chinois qu’ils déglutissent leurs slogans.
Ainsi va la roue du monde, d’anciens empires sombrent et d’autres naissent, … le commerçant, lui, s’adapte ! 

[Egypte - Le Caire - 04/03/2015]

Mais quelle pourra être la posologie ?


Il est deux heure du matin,
La ruelle est déserte,
Le motocycliste s’y engouffre et la remonte en staccato de klaxon !

Ce phénomène relèverait-il d’une peur ancestrale ?
Appréhenderait-il d’écraser quelques Djinns errants ?

Je crains que ce ne soit plus grave, et que cette pathologie ait contaminé tant de Cairotes ; elle pourrait être décrite comme : "l’angoisse du silence". 


[Egypte - Le Caire - 04/03/2015]

Victime de la pub !


La femme en niqab qui me précède garnit son panier de canettes de RedBull,
Je constate qu’en proie aux campagnes publicitaires extrêmes de la marque, je n’imaginais pas que la dite boisson pouvait toucher un tel public.
Puis, goguenard, je me prends à imaginer leur prochain spot de communication affublé de cette tenue ! 

[Egypte - Le Caire - 04/03/2015]

lundi 2 mars 2015

Derrière ces écrits (réflexion sur leur nature)


Ces quelques écrits s’égarent-ils tantôt dans une forme d’orientaliste, et ne reflètent-ils qu’une vision parcellaire de sociétés complexes aux visages multiples ? 
J’accepte cette objection, au moins pour une part.
Ces articles griffonnés, n’ont aucune ambition scientifique, ni journalistique et pourtant je leurs prête une vertu descriptive non galvaudée. Ils ne sont que de simples captures d’instants de vie, l’apanage d’une seconde vibrante, causasse ou tragique. Je les souhaite d’ailleurs teintés d’une large part d’humour et d’ironie.
J’espère pour autant, qu’ils ne laisseront pas croire, qu’une superficialité aguicheuse sont leur essence.
Ils n’ont aucunement pour prétention de brosser un tableau social exhaustif, car le propre d’un  focus est de se concentrer sur un élément particulier, sans ériger tout un contexte propre au dit événement.
D’ailleurs, si tel devait être vos attentes, détournez vous assurément de ces écrits, et plongez vous vers tant d’ouvrages ethnographiques, journalistiques de qualité. 
Les termes « Égypte » ou « Caire » font naître tant de fantasmes, distillent tant d’illusions superficielles et orientalistes. Pourtant est-on en droit d’employer le terme égyptien autrement que pour mentionner un citoyen du dit pays ?
Dois-je préciser que je sais que l’Égyptien, n’est pas plus une entité que le Français ? Et que je sais contrairement à d’autres, que l’identité nationale est non seulement une erreur grave, mais en plus un danger profond ? Oui, la circulation du Caire est aussi l’apanage de rutilantes Mercedes, on peut tout à fait y déguster de très bonnes glaces italiennes, y partager une discussion cérébrale avec un interlocuteur parfaitement francophone.

A ce stade, je me permets aussi de préciser que je suis également conscient, que je ne puis tout à fait m’extirper de mon cocon éducatif, je resterai (aussi importants soient mes efforts en la matière, et ils le sont) le fruit que de mes apprentissages (système scolaire et famille), mes amitiés, mes lectures...
Aussi ma sensibilité s’exerce au travers de ces canaux qui m’ont érigé en modeste penseur.
Certes, je m’émancipe, plus à chaque rencontre, à chaque dialogue, à chaque lecture, de ma stricte vision d’européen* (* mot qui, après ce que je d’écrire, ne porte plus guère sens).
De plus en plus souvent je confronte mes idées, les nuances s’affirment, les surcouches lourdes de clichés s’érodent. Et je puis affirmer sans détour, qu’au jour d’aujourd’hui, ce sont plus les interlocuteurs palestiniens, égyptiens, les religieux, les journalistes étrangers,… qui nourrissent le plus abondamment mes réflexions.

C’est même devenu pour une grande part l’essence même des mon goût avéré pour le voyage. 

Une savante botanique orchestrée par de belles plantes


Fleurissant les ruelles grisâtres,
Épris de folie quand soufflent les vents joyeux,
Ouvrant de larges corolles ou soulignant certains atours,
Au liseret chatoyant, même si personne ne viendra y butiner,
Tantôt austères, timorés, vénéneux, frisés, plissés, fripés, si rarement semblables,
Ajustés en calices,
Perlés d'une pluie d'étincelles,
En clin d'œil à une teinte autre part déclinée,
Etriquant une charmante,
Ratatinant une jeune pousse qui ne demande qu'à s'épanouir, ou,
Si effrontément ouvert,
Contenant avec peine un bourgeon plein de vie, prêt à se gorger des rayons du printemps,
 
Cette botanique, est celle des jeunes femmes !
Et leur corolle est bien leur voile,
Car s’ils sont pour beaucoup par la foi ou la tradition inspirées,
Nos belles plantes sauront astucieusement les détourner pour leur charme soulignés. 

[Égypte - Le Caire - 01-03-0215]

samedi 28 février 2015

Couvrez ce visage que je ne saurais voir


L’égyptien témoigne souvent de mœurs sensibles en matière d’habillement.
Néanmoins on peut observer à chaque coin de rue, sur tant de fonds d’assiette, imprimés sur des milliers de timbres, etc…  des torses nus et virils, des poitrines tendues aux divines proportions, sans que cela ne heurte leur si délicate pudeur.

En effet, la pirouette est aisée, pour que toute cette nudité soit "halal*" il suffira de mettre à ces corps aguicheurs une tête de faucon, d’ibis, des cornes de vaches, ou tant d’autres attifements de divinités multi-millénaires… 

Et c’est ainsi que la poitrine de la ravissante Isis peut décorer les tasses à café de toute la famille en toute impunité !!!

* terme issu de l'Islam qui veut dire licite, en opposition à "haram" qui veut dire interdit ou illicite.


[Égypte - Le Caire - 28/02/2015]

mardi 24 février 2015

Les anges ne sont pas sexués... les femmes, oui, et visiblement ça dérange !


Puisque l’Egypte, se prétend "Oum el Dounia*" (*Mère du monde), nombre de divins petits personnages doivent fourmillés en ses cieux.
D’ailleurs il est une manifestation bien physique de ce phénomène.
Afin de nourrir cette multitude céleste, de petits paniers chamarrés, à une ficelle reliés, choient du ciel.
Une voix se fait alors entendre,
Le boutiquier oyant  la vénérable requête s’empresse d’y pourvoir, et la manne pourvue regagne alors ses hautes sphères.

Ceci est la version onirique du phénomène !!!

Car si les faits sont bien réels, les origines sont pourtant tout autre…

Bien des femmes n’ont guère la possibilité de quitter leur domicile sans l’aval de leur époux, elles se voient donc contraintes à cet artifice pour satisfaire les besoins du foyer.*

Oum el Dounia vit enfermée de nos jours !


* Notons, que ce panier est aussi à usage pratique, et ne répond pas uniquement à des restrictions de déplacement.

[Égypte - Le Caire - 25/02/2015]

Sport et fierté


Mon chauffeur de taxi m’expliquait aujourd’hui que conduire au Caire demande une attention et des réflexes inouïs… puis ajoute que c’est un sport,
J’en conviens…
Dans mon fort intérieur (faible pour le coup), je constate que ce dit sport ne fait pas suer celui qui le pratique, mais le "supporter" !
Je complète alors sa phrase en ajoutant : « Un sport extrême ! ».
« Ha, ha, ha », bouffi de suffisance, il lâche le volant pour chercher une cigarette !

A peine plus tard, il revient à la charge* (* précisons bien, qu’il s’agit là de la discussion, car il n’a jamais cessé d’être à la charge en matière de conduite) et m'explique que certes la concentration est une chose, mais la pièce maitresse de tout cet art reste un puissant klaxon.
Encore une fois : J’en conviens, …
Le lendemain, un Hummer fonce dans ma rue (encore un sportif !), les hurlements de ses quadri-sirènes chromées, montées sur ses barres de toit, feraient passer la complainte de l’ambulance pour un rossignol.

… Au Caire, l’échelle sociale se mesure aussi en décibels !!!

[Egypte - Le Caire - 24/03/2015]

lundi 23 février 2015

Savoir se recycler...


Son micro-camion Suzuki est tombé en panne rue Ahmed Saïd,
Qu’à cela ne tienne,
Après avoir dégoté, allez savoir comment, 4 grosses pierres (tout de même fort semblables à des bordures de trottoir), l’engin est sur cales !
Une fois tout le superflu à l’intérieur arraché, c’est à dire tout ce qui peut servir à une quelconque forme de conduite, notre ingénieux ex-chauffeur y installe réchaud, bouilloire, étagères, récipients, etc…
Et voilà l’ancienne épave Suzuki, devenu le nouveau p’tit troquet du coin !

Remarquez, qu’il y a quelques temps*, notre prestidigitateur mécanique, se contentait de son échoppe,
Maintenant, une table y est déjà cadenassée (aux heures de fermetures),
Gageons que dans 6 mois, il aura investi la totalité du trottoir et la moitié de la route, 
Ainsi vont les affaires !

* lors de mon dernier séjour au Caire

[Egypte - Le Caire - 25/02/2015] 


dimanche 22 février 2015

Prendre le problème à l'envers !


Comme dans bien des pays, les chauffeurs de taxi agglutinés à l’aéroport du Caire sont des vautours aux griffes acérés. Et comme de dignes vautours, on peut affirmer sans détour qu’ils volent.
Ils se sont tous mis d’accord pour annoncer des courses aux tarifs exorbitants et évidemment leur compteur ne fonctionne jamais. 

Or il existe une parade (amis lecteurs restez discrets, car si le filon s’ébruite il risque de se faner).
Rejoignez tranquillement (ce qui veut dire en essayant de se défaire des 23 rabatteurs au sourire carnassier), le hall de départ de l’aéroport, souvent à un autre étage. Une fois arrivé ici, les harponneurs vous auront lâché, car plus de doute, vous frisez la débilité : "à peine arrivé et déjà sur le départ ! "
De là sortez sur le perron et attendez un chauffeur qui vient de débarquer son client, attrapez le à cet exact instant. Son calcul est très vite fait ; lui peut repartir de suite (sans avoir à attendre que les centaines de collègues qui le précèdent sur la chaussée du Hall d’arrivé soient partis) et s’il refuse le tarif convenu la concurrence est 5 mètres derrières ! 

Autant dire que l’affaire est vite pliée !

[Egypte - Le Caire - 22/02/2015]