vendredi 25 février 2011

Le lièvre sans l’apparence, les tortues sans ressemblance, ...


La voiture est au Liban un apparat de première importance.
Aussi Porches, Hummers et tant d’autres onéreuses appellations pullulent !
Mais si leur cylindrée se pavane dans la prétention.
En matière de vitesse elles ne font qu’illusion.
Car en matière de sensations rien de tel que le minibus Toyota 16 places, vitres ouvertes, chauffeur clopant, et musique en mode full-grésillements...
Trouvant toujours la brèche, usant allégrement de la bande d’arrêt d’urgence, "calculant" une trajectoire idéale, se faufilant entre mobs et camions, pilant et ré-accélérant sans discernement, ...
Oui rien ne sert d’avoir tant de chevaux sous le capot, si l’on n’a pas l’âme du pilote, si l’on a quelques craintes de la rayure, si l’on a des freins qui ne permettent plus l’enjeu, si l’on a pas un papi qui réclame de descendre avec ses 3 sacs à ce juste moment, si l’on a pas à gérer clope et café d’une même main, si l’on a pas …
[Liban, Beyrouth, Février 2011]

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