lundi 3 octobre 2011

Lié au mat de la langueur ... ce chant que j'entends mènera-t-il au naufrage ?


Acculé à la torpeur par l'étreinte étouffante de l'astre si fier,
Sans échappatoire possible,
Donc reclus au sein même de mon corps qui s'enlise et se tort,
L'esprit diminué, je me love alors lentement, mais irrémédiablement, dans une demi-léthargie exaltée par la lancinante rengaine de cette après-midi paysanne :

"… Ce claquement sec de l'amande verte qui éclate sous la dent,
Un lointain cliquetis d'une vaisselle tardive,
L'étincelle du briquet qui si régulièrement inaugure le rituel tabagique,
Quelques éclats de voix tantôt relayés, tantôt étouffés,
Le babil bêta du narguilé,
Puis, un gloussement d'une poule de passage, …"

Ainsi, est chantée la complainte de cette après-midi cramée au Proche-Orient.

[Liban, Barqa, Juillet-août 2011] 

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