Allongé,
Figé dans un écrin de chaleur.
Pincé de perles de sueur.
Accablé d'un entier silence, témoin, s'il en fallait un, de la grande barbarie solaire achevant de mater à l'extérieur tout ce que le "bio" a enfanté.
Mirant, comme hypnotisé une danse légère et ennuyeuse d'un rideau lâché.
Réfugié dans l'ombre précieuse dispensée par d'épais murs, ça et là écartelés par quelques dagues solaires assaillants de maigres fenêtres.
Individu de cette espèce humaine tout entière calfeutrée dans son inéluctable sieste ;
mais qui toujours est perturbée par l'immuable et universellement agaçant ballet de vulgaires mouches.
Poitrine alors fébrile, se bombant si fréquemment qu'elle ne manque point de trahir un évident manque de sérénité.
Puis, absurde témoin de moi-même, se voir quémander puérilement quelques miséricordes à Hélios…
Aussi, plutôt que de quérir d'improbables sommeils, j'écris... j'écris cette sieste trompeuse et désormais trompée.
[Liban, Juillet-août 2011]
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