Camionnettes rachitiques chargées jusqu’à en chavirer,
Vespas harnachées à la manière d’une bête de somme
s’élançant pour une aventureuse traversée,
Camions sherpas aux articulations finissantes, mais auxquels jamais de
répit ne sera accordé,
Gamins débordant par une fenêtre d’une antédiluvienne 504,
Tantôt, un âne impassible, aux couleurs passées, semble être échoué dans une oasis de crasse,
Funambule de la foule à vélo,
Taxis pilotes, qui tout klaxon déployé, chargeant à pleine
allure un zarma* qui 7 secondes plus tard les laissera immobile
pendant 10 minutes,
Une carriole, mue par un cheval rachitique, charriant
quelques fruits chamarrés qui en cette mégalopole semblent provenir de jardins
irréels,
Microbus en carcasse, prioritaire de facto, car de carrosserie
n’en a conservé que les rayures,
Tuk-tuks kamikazes pour passagers aux tendances suicidaires,
....
Les termes : "ROUTE", ou par exemple "ÉLECTION",
sont des mots qui semblent simples, pourtant oh combien leurs acceptions varient
selon les pays !
* "Zarma" signifie "bouchon" en dialecte égyptien.
[Égypte - Le Caire - Mars 2014]
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