lundi 25 décembre 2023

tempus fugit

J'ai toujours été fasciné par l’incommensurable capacité à absorber l'ennui.
D'ailleurs le terme n'est-il peut être pas adéquat car il revêt dans ma bouche une connotation péjorative, hors l'absence totale d'activité ne semble pas ici vécu comme une tare, elle serait au plus une fatalité dont on s'accommode sans grande peine.
Au café, sous un olivier, le séant posé sur une pierre en bord de route, dans un recoin de boutique,… des heures et des heures durant.
Le verbe "attendre" ne serait pas plus utilisé à bon escient, car d’avènements, ils savent depuis la fin de l’enfance, qu’il y en aura peu.
Certes, le téléphone a dilué l'intensité de l'inaction et les plus jeunes y sombrent sans ravissement, juste par un impératif d’évasion et absence d'autres prérogatives.
Certains anciens, échoués aux emplacements de choix, ont, eux, un réseau social qui s’agrège et se désagrège au fil des passages.
Mais nombre semblent simplement coquilles vides, aucun signe manifeste d’observation, point de parole, encore moins de geste.
Figés dans un congé d’initiative totale.

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