Dans les ruelles du Proche-Orient, du Maghreb ou d'Afrique
il existe une forme de solidarité que sous nos latitudes certains tentent de
retrouver.
Une sorte de "micro-commerce" bienveillant.
Il ne s'agit assurément pas d'une alternative au supermarché
qui, malheureusement n'est pas resté l'apanage de nos sociétés, et prospère sur
nos quêtes de toujours plus de rentabilité économique et temporelle.
Ce petit commerce, consiste à acquérir une babiole, peut
être utile, mais cela est fort secondaire, en se délestant d'une piécette
auprès d'un modeste marchand de rue.
Les plus fortunés ne sont pas en restes et daigneront ouvrir
la vitre teintée de leur énorme 4x4 pour héler un jeune homme qui déambule
entre les fils de voiture vendant à la sauvette quelques paquets de mouchoirs
d'une qualité exécrable.
Plus tard, ce sera un arrangement de fleurs de jasmin, quelques versets du Coran, deux friandises,
…
Acheter une botte de menthe à cette Hajj, prendre une
poignée de cacahuètes chez celui-ci, aura le triple avantage : de s'offrir un
moment de partage (ne serait-ce qu'un sourire), de ne pas contribuer à enrichir
plus encore ces magnats de la grande distribution et enfin d'acheter (dans le
cas des fruits, légumes ou plantes aromatiques) un produit qui aura crû sur les
terres locales.
[Tunisie - Tunis - Vendeur de rue - Juillet 2012]
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