Enfants d'Aroub ...

Ils ont été mes joies,
Ils m’ont marqué au fer de leurs sourires.

Entre bien être partagé, attention réciproque,
Entre exercices de clown, jeux de jongle,
Entre incompréhension des langues, mais parfaite adéquation des plaisirs,
Voilà trois mois qui se sont écoulés au camp de réfugiés d’Aroub.

Puis vient le dernier atelier,
Le temps des au revoir au goût contrasté,
Des trop vagues engagements futurs,

Et puis il y a ce sentiment,
Fruit de quelques brefs regards d’une profondeur nouvelle.
Ce sentiment que jamais je n’avais éprouvé auparavant,
Lourd d’amertume mais gonflé de l’ivresse des moments vécus.
Ce sentiment qui borde mes yeux de larmes,
Et qui mal traduit en mots se résumerait ainsi :

« Enfants d’Aroub, Je vous souhaite d’être heureux, puisse votre vie être belle et comblée.
Et j’espère, j’espère du plus profond de mon cœur ravagé par vos sourires,
J’espère, j’espère, j’espère …
Que jamais vous ne tomberez sous une balle, que jamais vous ne grandirez en prison, que jamais… »

Au revoir …