samedi 27 avril 2013

Quand le rêve se prolonge bien au-delà du réveil, …



J’aime ces premières secondes où l’on se débarbouille de la nuit, subsiste un temps un léger flottement interrogatif, qui doucement se dissipe au profit de l’éveil de la conscience, et bientôt je me surprends du lieu où j’ai sommeillé. 

Le réveil a ça de l’accouchement, il nous offre l’espace de quelques secondes une infinie innocence et la surprise que le monde est ! 

S’en suit, un frottement d’œil plus tard, cette appréhension sucrée, en accédant morceaux par morceaux au projet du jour.

Et lorsque l’engourdissement se dissipe tout à fait, pointe également l’excitation de ce qui, toutes proportions gardées, sera : L’aventure ! Je mesure combien dans les faits : "je ne sais rien", car Inch’Allah, Inch’mes forces, Inch’les dénivelés ou bien plus simplement Inch’mon pneu ! Cette sempiternelle incertitude génère une douce excitation : la surprise étant assurément l’une des motivation première du voyageur. 

Alors, ... alors seulement je peux dégrafer les pans de toile de ma tente, qui en se disjoignant, dévoilent les affriolantes parures des paysages et la toilette matinale du ciel ! 

La journée commence, elle n'est tisée que d'inconnu, je m'y plonge avec ravissement...

[Maroc - Trip à vélo - Avril 2013]

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