J’aime ces premières secondes où l’on se débarbouille de la
nuit, subsiste un temps un léger flottement interrogatif, qui doucement se
dissipe au profit de l’éveil de la conscience, et bientôt je me surprends du
lieu où j’ai sommeillé.
Le réveil a ça de l’accouchement, il nous offre l’espace de
quelques secondes une infinie innocence et la surprise que le monde
est !
S’en suit, un frottement d’œil plus tard, cette appréhension
sucrée, en accédant morceaux par morceaux au projet du jour.
Et lorsque l’engourdissement se dissipe tout à fait, pointe
également l’excitation de ce qui, toutes proportions gardées, sera :
L’aventure ! Je mesure combien dans les faits : "je ne sais
rien", car Inch’Allah, Inch’mes forces, Inch’les dénivelés ou bien plus
simplement Inch’mon pneu ! Cette sempiternelle incertitude génère une
douce excitation : la surprise étant assurément l’une des motivation
première du voyageur.
Alors, ... alors seulement je peux dégrafer les pans de toile de ma tente,
qui en se disjoignant, dévoilent les affriolantes parures des paysages et la
toilette matinale du ciel !
La journée commence, elle n'est tisée que d'inconnu, je m'y plonge avec ravissement...
[Maroc - Trip à vélo - Avril 2013]
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