Les chauffeurs de taxi sont pour la plupart de
joyeux plaisantins, aussi parfois je m’égare à vouloir jouer dans leur arène.
Aujourd’hui, comme bien souvent il était question de
mariage, et comme bien souvent, mon interlocuteur s’étonne que je ne sois point
encore uni. Nous entrons alors des questions relatives aux âges et aux écarts
d’âge entre les époux, toutes ces réflexions de bas étages bordées de sourires et de moult stéréotypes
bien rodés. Par raillerie grandissante, je lui indique « qu’il m’est égal
de n’être point marié à mon grand âge, car lorsque je serai vieux, je me rendrai au Caire pour y prendre épouse !!! ».
Le ton de ma douteuse plaisanterie ne devait pas
être limpide, d’autant que mon arabe reste approximatif, il me regarde alors
interloqué, attendant quelques éclairages,…
C’est à cet exact moment, que m’apparaît une carence
grave de vocabulaire dans mon lexique arabe, je n’ai pas la moindre idée de
comment formuler le mot « blague » !
La morale
de cette histoire est « Que l’emploi de l’ironie nécessite connivence
entre les interlocuteurs, et si cette dernière n’est pas assurée il est bon de
prévoir une issue de sortie !!! »
[Egypte - Caire - Octobre 2016]
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