vendredi 6 novembre 2009

Prendre les routes du monde …

Oh qu’il m’était doux de savoir que durant quelques jours j’allais trouver amitié, palabres et saveurs africaines.
Mais comme pour exacerber un schéma trop rodé, voilà que mes hôtes se sont vus expatrier pour cause de "répression ultra-violente" … 150 Guinéens abattus parce qu’ils avaient eu l’audace de manifester leur mécontentement et demander au putschiste de ne point se présenter aux élections.

La junte militaire régnait déjà depuis quelques temps, mais après avoir passé l’épreuve du sang et goûter à l’ivresse de la toute puissance les régnants et leurs protégés ivres de pouvoir se vautrent désormais dans le gangstérisme.
La France et tant d’autres pays retirent alors leurs coopérants, employés et capitaux. Désormais le peuple guinéen devra vivre sous les foutres du Roi et sans l’argent de la bonne conscience occidentale.

Et dans tout ce merdier, moi, … et bien je descends à l’escale, pose le pied sur un sol qui à la première seconde me séduit : une clameur au loin, trois coups de klaxon, des consonances qui me sont familières … le destin en a décidé ainsi : ce sera au Maroc que je me perdrai … Ou est-ce plutôt le contraire ? J’ai le sentiment, l’intime conviction de retrouver une part de moi qui depuis quelques temps était en souffrance ou du moins en sommeil…

[Comme vous pouvez l'observer il aurait été peu honnête de vous affirmer que c'est par manque d'outils que la communication ne s’est pas faîte en temps réel, … C'est de toute évidence parce que j'avais bien mieux à faire. Vous trouverez donc dans les articles à venir quelques retranscriptions, fort stériles certes, de brouillons, de notes, de pages griffonnées au fil de mes naïfs émerveillements.]

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