mardi 7 mai 2013

En contemplant le détroit de Gibraltar


Un jour, un homme, des hommes,
Tracent une ligne sur un bout de papier,
Déposent leurs armes sur les flans opposés d’une verte vallée,
Glissent quelques fortunes dans les bonnes mains,
Stoppent leurs montures sur les rives d’un fleuve trop tumultueux

Au départ les tensions perdurent,
S’apaisent,
Un jour cela fait consensus, ou presque…
Une énième frontière est née.

Désormais, d’un côté, on jugera légitime de se vautrer dans l’opulence, de banqueter tout en  contemplant nos voisins "de la mauvaise rive" consommer leurs famines
Les exploitant tantôt, c’est si simple, ils sont si faibles.
Et …
Et "les autres", enfin je veux dire : les étrangers, qu’ils crèvent ! La ligne est tracée !
Ils se briseront désormais sur ce trait de crayon de jadis devenu une herse à empaler les espoirs.
D’ailleurs je ne suis pour rien, n’est-ce pas ?

Qu’ils crèvent !
Certes, je ne le dis pas … je suis éduqué.
D’ailleurs je ne le pense même pas, car éduqué, je sais que côtoyer certaines réflexions n’est pas sain !
Ca me rend morose de savoir que les autres claquent… Le soleil brille aujourd’hui !

Partager ?
Tu ne comprends donc rien ! Et pourquoi moi ? Quoique, en considérant l’exploitation comme une forme aboutie et moderne du partage, alors oui, je puis m’y adonner.

Oui, je suis Chrétien pourquoi ? Même athée, oui évidemment, j’ai des valeurs !
Mais que veux-tu dans mon œil la poutre de la crise trouble ma vision, comment encore percevoir la paille de la misère ?

Allez, qu’ils crèvent
D’ailleurs je divague pourquoi ces mesquineries sur le rien, le peu, le sec, l’inutile …


[Maroc, Tanger & détroit de Gibraltar - Avril 2013] 
 

1 commentaire:

virginie moureaux a dit…

pas trop de divagations tout de même... Et même sur ces duretés reluquées à ta plume, on se prend ta tiotte douceur en pleine figure! J'espère que le soleil brille en Turquie pour toi, hâte de recroiser ta frimousse ici, j'ai toujours des livres d'importation berlinoise qui t'attendent! fais le plein mon ami, ramène nous des histoires.
bon vent!
Virginie