Un jour, un homme, des hommes,
Tracent une ligne sur un bout de papier,
Déposent leurs armes sur les flans opposés d’une verte
vallée,
Glissent quelques fortunes dans les bonnes mains,
Stoppent leurs montures sur les rives d’un fleuve trop
tumultueux
Au départ les tensions perdurent,
S’apaisent,
Un jour cela fait consensus, ou presque…
Une énième frontière est née.
Désormais, d’un côté, on jugera légitime de se vautrer dans
l’opulence, de banqueter tout en
contemplant nos voisins "de la mauvaise rive" consommer leurs
famines
Les exploitant tantôt, c’est si simple, ils sont si faibles.
Et …
Et "les autres", enfin je veux dire : les
étrangers, qu’ils crèvent ! La ligne est tracée !
Ils se briseront désormais sur ce trait de crayon de jadis
devenu une herse à empaler les espoirs.
D’ailleurs je ne suis pour rien, n’est-ce pas ?
Qu’ils crèvent !
Certes, je ne le dis pas … je suis éduqué.
D’ailleurs je ne le pense même pas, car éduqué, je sais que
côtoyer certaines réflexions n’est pas sain !
Ca me rend morose de savoir que les autres claquent… Le
soleil brille aujourd’hui !
Partager ?
Tu ne comprends donc rien ! Et pourquoi moi ?
Quoique, en considérant l’exploitation comme une forme aboutie et moderne du
partage, alors oui, je puis m’y adonner.
Oui, je suis Chrétien pourquoi ? Même athée, oui
évidemment, j’ai des valeurs !
Mais que veux-tu dans mon œil la poutre de la crise trouble
ma vision, comment encore percevoir la paille de la misère ?
Allez, qu’ils crèvent
D’ailleurs je divague pourquoi ces mesquineries sur
le rien, le peu, le sec, l’inutile …
[Maroc, Tanger & détroit de Gibraltar - Avril 2013]
1 commentaire:
pas trop de divagations tout de même... Et même sur ces duretés reluquées à ta plume, on se prend ta tiotte douceur en pleine figure! J'espère que le soleil brille en Turquie pour toi, hâte de recroiser ta frimousse ici, j'ai toujours des livres d'importation berlinoise qui t'attendent! fais le plein mon ami, ramène nous des histoires.
bon vent!
Virginie
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