Faux départ

Habituellement l’arrivée à l’aéroport en un lointain pays à tout du baptême du feu :

Il faut changer de l’argent, le taux étant toujours fixé au double de l’officiel,
Courir récupérer son bagage avant qu’un autre ne s’en charge et nous facture généreusement le "service",
Sauter dans l’arène des chauffeurs de taxi, qui se sont tous accordés pour tripler le prix de la course, mais se jettent tous sur leur victime, pour s’arracher le "gros lot",
Tenter des se faire comprendre dans un idiome ou le seul mot identifiable est "argent",
Tâcher d'indiquer au voleur qui nous sert de chauffeur l’hôtel où nous comptons nous échouer, car bizarrement ce n’est pas le Marriott vers lequel il s’engageait déjà !
Arrivé, il faudra à nouveau sauter sur son bagage pour éviter l’onéreux porteur !
Âprement négocier le prix de la chambre. De toute façon, nous n'avons plus guère le choix, notre porte-monnaie est déjà quasi vide !
Éreinté, il faudra encore quérir quelques gargotes misérables où se sustenter, car invariablement notre vol "moins cher" arrive en milieu de nuit. Ce qui de facto "acclimatera" dans les heures qui suivront nos fragiles intestins. Restera encore à trouver une bouteille d’eau, afin de ne pas succomber de dysenterie le premier jour,
Et enfin se jeter sur son lit !

Or, cette fois nous avons été chaleureusement accueillis par notre organisme qui nous a délicatement materné. Comme un nouveau-né qui aurait omis de se bruler les ailes au contact du réel nous sommes déposés à l’hôtel !

Le saut dans l’arène sera donc pour demain !!!