Elles sont trois, trois de ces filles habituellement écrasées
de discrétion, diluées dans leurs amples voiles noires.
Pourtant, ce soir, dans cette ruelle déserte, leurs rires
sont perçants et font rougir l’écrin de silence.
Arrivé à leur hauteur, je suis salué d’un très enjoué
« Bonsoir »,
J’y réponds avec quelques réserves teintées de surprise.
S’en suis immédiatement un « Comment ça
va ? » mi taquin et pleinement amusé !
Je remarque alors que celle des trois qui s’amuse de ces
tirades a son voile négligemment jeté sur les épaules et déambule légère, cheveux aux
vents.
Cette belle rebelle, libre de tout regard inquisiteur,
laissa ainsi flotter dans son sillage un trouble guilleret fleurant bon l'insouciance… qui
mit mon cœur en fête pour le reste du trajet.
[Maroc - Tafraout- Mars 2013]
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